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La grotte de l’Ogresse, la fillette et Tamda Oussarghi – Spéléo Club Constantine
Spéléo Club Constantine ARTICLES,Grottes d'Algérie La grotte de l’Ogresse, la fillette et Tamda Oussarghi

La grotte de l’Ogresse, la fillette et Tamda Oussarghi


Tadart Ath El Kaid, dans la localité des Ouadhias, situé au pied du Djurdjura dans son versant nord, regorge de multitudes histoires et légendes, relatives d’abord à l’architecture typique des maisons Kabyle du village, aux batailles glorieuses menées par nos maquisards lors des années de braises,- le camp d’observation de l’occupant, portant les stigmates de son passage, sont debout à nos jours-, à son bassin hydrique naturel dénommé, Tamda Oussarghi voulant dire localement, le bassin de brûlures, mais aussi, à sa merveilleuse grotte de l’Ogresse, localement Ifri N-Terièl.

Pour déterminer, cette relation légendaire, entre la Grotte (Ifri N-Tserièl) en amont, et le Bassin (Tamda Ousserghi) en aval, il a fallu remonter nos contes de fées… Dans le temps, le vieux adage, disait « Sarghi, Malghi, di Thamda Oussarghi » ce qui veut dire fidèlement « Tête en feu à noyer au plus vite dans le bassin de brûlures ». Selon les racontars de nos aïeux, la relation entre la grotte « Ifri N-Terièl » et Bassin d’eau « Tamda Oussarghi », racontait, qu’il y avait une Ogresse « Terièl », femelle de Waghzène, qui habitait cette grotte, symbolisée par une statuette (en stalagmite) remarquable à l’intérieur, s’est attaquée à une petite fillette, pour son repas du soir. Se regroupant toutes autour du feu, y compris sa fille Noudja. La pauvre fille à eu l’ingéniosité de prendre un fagot (bâton de bois en feu) et se gratta la tête avec le bout non brûlant, l’Ogresse l’imita sur place, mais étant bête, elle s’était trompée de sens et s’était gratté, avec le bout du bois allumé, et se brûla la chevelure… Alors, elle cria : Sarghi, Malghi, di Thamda Oussarghi … ce qui veut dire que lorsque la chevelure de l’ogresse avait pris feu, elle courra vite vers le Bassin « Tamda Oussarghi », pour noyer sa tête afin d’éteindre le feu… Et c’est comme ça, que la fillette a pu se sauver, pour rejoindre sa maman, en empruntant la falaise, unique passage de sortie et c’est ainsi que s’achève notre Tamacha’huts… Le conte est donc resté à ce jour inchangé.

Comme quoi, il existe bien une relation légendaire entre ces deux sites. Ces légendes, contes de fées, Timouchouha nagh et histoires réelles ou fictives, interprétées à travers des chansons, par notre défunt IDIR et bon nombre de nos grands chanteurs à textes, font bien la richesse identitaire et culturelle de notre belle et grande Kabylie.

Par / Lounès MEZIANI.

Loisirs et Sports de Montagne – Tizi-Ouzou.

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