le Spéléo Club Constantine au sommet d’Oum Settas
Le 28 août 2025, au cœur de la commune de Ben Badis, un groupe de jeunes passionnés a prouvé qu’avec de la volonté, de l’organisation et un esprit citoyen, il est possible de transformer une simple randonnée en un acte de portée nationale. Dix jours seulement après leur précédente expédition, les membres du Spéléo Club Constantine – SCC25 ont relevé un défi à la fois physique et symbolique : restaurer le point géodésique vandalisé du Djebel Oum Settas (1 291 m) et y installer une plaque d’identification.
Sous une chaleur écrasante, ces jeunes bénévoles ont transporté un matériel lourd et difficile à manier. La tâche n’était pas anodine : replacer la partie supérieure d’un monument endommagé, fixer l’ensemble par des plaques métalliques, puis le consolider avec du béton armé pour assurer sa pérennité. Au-delà de l’effort physique, il s’agissait d’un véritable travail d’utilité publique : préserver un repère géographique, assurer la véracité scientifique de l’altitude du sommet, et affirmer l’importance du patrimoine naturel algérien.
Les associations : piliers de la nation quand elles remplissent leur mission
L’exemple du SCC25 rappelle ce que devrait être la vocation première de toute association de jeunes en Algérie : un moteur d’engagement citoyen, de solidarité et de développement. Ces actions concrètes, qui allient rigueur scientifique, effort collectif et esprit national, contrastent malheureusement avec les dérives observées dans certaines structures associatives, trop souvent absorbées par des conflits internes, des rivalités stériles ou des quêtes d’intérêts personnels.
La loi est pourtant claire : les associations doivent œuvrer dans l’intérêt général, encadrer la jeunesse, encourager les initiatives utiles et contribuer au progrès de la société. Le cas du Spéléo Club Constantine prouve qu’avec de la discipline et une vision claire, une association peut réellement former une école de citoyenneté et non pas un terrain de discorde.
La jeunesse, force de la nation
Dans une société en quête de repères, les jeunes ont soif d’actions concrètes qui donnent du sens à leur engagement. L’expérience d’Oum Settas illustre comment, à travers l’effort collectif, le dépassement de soi et le service au bien commun, la jeunesse peut s’affirmer comme force constructive.
Là où d’autres sombrent dans l’oisiveté ou se laissent emporter par de vaines polémiques, ces jeunes ont démontré que le patriotisme n’est pas seulement un discours : il se traduit par des actes tangibles qui bénéficient à tous.
L’État, partenaire indispensable
De telles initiatives citoyennes ne sauraient exister durablement sans le soutien actif de l’État. C’est à travers un accompagnement logistique, un appui institutionnel et une valorisation de ce type d’actions que les autorités peuvent encourager la jeunesse à persévérer dans cette voie.
La sauvegarde du patrimoine, la préservation de l’environnement et la promotion des activités scientifiques et sportives en milieu naturel ne doivent pas reposer uniquement sur la bonne volonté de quelques associations dynamiques. Elles doivent être intégrées dans une politique nationale de jeunesse et de développement, où chaque acteur – État, associations, société civile – trouve sa place et travaille en synergie.
Remplacer les conflits par le travail utile
L’action du Spéléo Club Constantine doit être perçue comme un exemple à suivre. Elle prouve qu’il existe une alternative crédible aux querelles mineures qui minent tant de structures associatives. Là où certains s’enferment dans des rivalités personnelles, d’autres montrent qu’il est possible de bâtir, d’innover et d’apporter une contribution réelle à la nation.
Il est urgent que la jeunesse algérienne comprenne que le vrai combat n’est pas contre soi-même, mais pour le progrès du pays. Chaque pierre replacée, chaque sommet restauré, chaque initiative citoyenne compte.
Ce jour là
Au sommet d’Oum Settas, les jeunes du SCC25 n’ont pas seulement réparé un monument géographique : ils ont restauré une idée. Celle que la jeunesse algérienne, quand elle est guidée par l’intégrité, l’effort et l’amour de la patrie, est capable de réaliser des œuvres utiles et durables.
Il appartient désormais à l’ensemble des associations de tirer des leçons de cet exemple, et à l’État de renforcer ce type d’initiatives, car c’est dans l’union du sérieux associatif et du soutien institutionnel que se construit une nation solide et fière de ses enfants.